Voyage en inde

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Pour la suite des aventures de Claire VS Ahu

En raison du conflit inter-interne, du budget dégringolant, et les censures du blog free, on a décidé de déménager. Voilà notre nouvelle adresse:

http://ahuvsclaire.blogspot.com/

A très bientôt.

Au bord du Tage-Mage

Chaque année le 19 Mars est un jour rempli; 3 anniversaires à souhaiter. En 2009, j'ai décidé de changer cette simple routine et tenter de chapauter le système éducatif de l'intérieur en m'infiltrant parmi une bande de homo-post-bachus et et homo-grandus-ecolus, afin d'étudier leur monde et leur comportement. Pour cela j'ai décidé de traverser le Tage-Mage.

Non, cela sonne comme un fleuve indien mais ce n'est rien d'autre que le Test d'Aptitude Général aux études de Gestion et de Management. Équivalent du Gmat francisé, le TM est un passage obligatoire pour le futur manager doué, qui souhaite pour construire sa future carrière en béton intégrer une école de commerce.

Basé sur un système de calcul ne laissant aucune chance au hasard, il permet d'évaluer sur plusieurs domaines. Cela va sans dire que la durée est limitée et que la rapidité est donc la clé du succès. 57 euros de frais d'inscription, 20 euros par livret de révision, ça fait beaucoup en même temps pour improviser, enfin dans mon cas, ça fait beaucoup. Mais j'ai décidé de sacrifier du porte monnaie pour le coup.

Une graine de manager doit donc obtenir sur un total de 600 points: minimum 400 pour être compétitif, minimum 300 pour sa propre estime, et en dessous mieux vaut ne pas en parler à voix haute. Au bout de 2 heures, le verdict. Le candidat sera jaugé, jugé apte ou inapte aux études de gestion et de management, et devra donc se reconvertir.

Allez top départ, tic tac, tic tac.

1ère épreuve: Compréhension

Forcément, il faut déjà pouvoir comprendre avant d'aller plus loin, et se perdre dans la sphère plus haute de l'analyse. Pourtant dans la vie, il faut plus souvent se tromper pour comprendre. Aparté sur les questions à discours gauchisant, prônant le syndicalisme, la lutte contre le chômage façon Arlette, et vantant les mérites des modèles économiques nord-européens, avec au passage une équation paupérisation égale délinquance, il y a là quelques messages subliminaux. Paradoxe personnellement, entre les messages et le monde auquel se prépare le candidat. Allez quoi, c'est du déjà vu et su...Fatalisme ou jalousie allez savoir.

2ème épreuve : Raisonnement

On y est dans la sphère de l'analyse, puisqu'on a compris le message, on peut essayer de raisonner seul et faire la part du vrai et du faux, enfin théoriquement. A=B, B=C donc A=C logiquement, mais la logique c'est pas tout de suite. On avance doucement mais sûrement.

3ème épreuve: Calcul

Ma préférée! Si l'on connait sa table de multiplication, pas de raisons de se planter. Sans oublier la table des conversions, les identités remarquables, un peu de trigonométrie, et une dose de bon sens, c'est définitivement faisable. La cuve de bière remplie au 1/5ème est vide au bout d'une heure : conséquence d'une semaine de boulot remplie et d'un Samedi soir arrosé?

4ème épreuve: Conditions minimales

Quel titre horripilant! Ça aurait aussi bien s'appeler Minimum requis, mais la question est de savoir pour quoi? ou pour qui? A coup sûr le requis minimum d'une caissière doit différer de celui d'un patron de multinational. (Et encore, cela dépend de son score au Tage Mage). Alors? Minimum? Oui mais alors le strict minimum.

5ème épreuve: Expression

J'ai compris, je raisonne, je calcule, donc je m'exprime. Je m'exprime donc je suis.

6ème épreuve: Logique

Ultime épreuve mais pas des moindres. Nous avons atteint le summum du test. Pour ceux qui sont familiarisés avec Franck Attelan et ses ouvrages, pas de secrets, la logique c'est...logique. Pour ceux qui ne le connaissent pas? Un peu d'observation, beaucoup de rapidité, c'est possible. Cependant si vous voyez une grille de chiffres et de lettres avec un point d'interrogation quelque part pour la première fois de votre vie, bah ça risque de prendre beaucoup de temps. Mieux vaut faire une croix sur la grille et passer au sudoku. Contre toute attente, je me suis rendue compte que j'en avais là dedans, de la logique. Bon d'accord, j'avoue avoir acheté le livret de Franck.

En conclusion? Sur cette belle journée de course, les meilleurs chevaux l'emporteront. Quant à savoir pourquoi les épreuves se déroulent dans cet ordre, je dois être la seule à y réfléchir. En tout cas, merci au Tage-Mage pour ce petit voyage dans le temps, entre les rangs du lycée, jusqu'au jour du baccalauréat et les amphis de la fac. Je me suis revue 10 ans plutôt pleine d'espoir, pleine de boutons, dans mon jean traînant, les cheveux en bataille et le piercing à l'arcade, persuadée d'avoir du style. Inconsciente, rêveuse quant au futur, m'imaginant dessiner des plans de maisons pour des familles non décomposées et heureuses. Merci également aux grévistes qui ont finalement changé d'avis et ont reporté au lendemain, sans quoi je n'aurais pas pu en ce beau Jeudi du 19 Mars 2009 pagayer le long du Tage-Mage.

Zen soyonz Zen...

ZZZZ...C'est souvent le bruit que je finis par faire à la fin d'une séance de yoga, ou de Reiki, ou de massage, peu importe. Plusieurs interprétations à cela. 1st. Il parait que je suis fatiguée, fort possible. 2d. Il parait que ce serait une manière de résister à la méditation. Tout à fait possible.

Mais enfin, les Indiens et pas seulement, raffolent de ces choses là, et je comprends maintenant pourquoi toutes ces techniques de relaxation se sont développées ici, et pourquoi l'Inde est si célèbre pour son yoga. C'est tout à fait simple, la vie ici nécessite un rattrapage parallèle sur le bruit incessant, le temps requis pour obtenir ce que l'on veut, le nombre de tampons qu'il faut sur un papier...et je ne peux m'empêcher de rajouter les vigiles à la sortie du supermarché qui vous font chercher le ticket de caisse que vous venez de ranger je ne sais où pour aussi le tamponner. A quoi ça sert? Je ne sais toujours pas.

Bref,ils ont besoin de se détendre après tout ça, et comme les coins chics mais calmes se font rares, il faut payer pour une séance de relaxation, et tous les moyens sont bons...acupuncture, yoga, Reiki, hypnose, fitness, Kingfisher.

Pour vous mes amis j'ai testé quelques unes de ces méthodes "New Age" mais en réalité qui remontent à nos Mamies.

D'abord sur les conseils d'une amie je me suis offerte une séance de Reiki.

Qu'est-ce que c'est? Je n'y connaissais pas grand chose avant Wikipédia. Je ne saurais toujours pas vous dire exactement comment ça marche, puisque ça n'a pas marché pour moi. Enfin si, ça dépend, j'ai dormi. Méthode d'origine japonaise donc, il s'agit de travailler sur les énergies, pouvant être combinée avec la lithothérapie. On ne touche pas, il n'y a pas de contacts (j'adore!) on essaye de se détendre avec le sac à main dans la pièce d'à côté, et on croule sous le poids des pierres.

Résultat, il parait que je serais en colère contre moi même et en besoin d'amour, Hum...Cela va sans dire que je lui ai un peu raconté ma vie avant. Perspicace. Mais je tiens à dire que cette professeur de Reiki est une femme géniale, souriante et prête à écouter, donc c'est toujours une séance de confession offerte. S'il vous arrive de finir à Pune, je vous filerais son numéro.

Désespérée par les tortures de mes pronoms démonstratifs intérieurs, j'ai retenté, une méthode plus reconnue cette fois-ci, et on peut appeler ça un sport: le Yoga, Yog en fait.

Inscription mensuelle à moins de 10 euros pour 1h de pratique 5 fois par semaine, c'est pas mal quand même. Une demi heure d'exercices divers, On commence doucement, étirements, assise, puis debout, ça bouge pas tellement, mais qu'est ce que ça fatigue! La deuxième demi heure est consacrée au Yoga Nitra (sommeil éveillé), J'essaie d'écouter la cassette et suivre les instructions, simples, prendre une bonne résolution, visualiser les parties de son corps...et après? bah je m'endors toujours avant la fin :( En conclusion, je préfère quand même cette méthode, on s'implique un peu plus, et c'est assez surprenant d'observer des positions similaires à celles présentes dans la prière en Islam!

Débordée ces derniers temps par le boulot, j'ai un peu abandonné le yoga, de 5 à 6h, pas le temps.

Sur ma liste, il y a l'acupuncture, l'Ayurveda, et l'hypnose pour finir. Ultime méthode que je tenterais. Je pourrais aussi faire une thérapie par l'art ou le rire, mais ça ne me tente pas. Je pourrais aussi faire du Delta Plane ou aller crier sur la colline.

Par contre Kingfisher ça ne marche pas. :) A suivre donc.

Le tour du monde en 20H

Restée apolitique jusqu'ici, ce blog n'a aucune intention particulière si ce n'est me défouler tout en donnant des nouvelles de mon monde intérieur indien...tout en restant anonyme. Hum Loin des journaux depuis quelques temps, je n'ai pas résisté à une petite escapade en quittant mes tags Alchémistes, pour fouiner sur le site de CI. A ma grande surprise, rien n'a changé.

En Inde, la révolution des "maoïstes" bat son plein, sanglante et "massivement armée" comme révolution. Au Pakistan, les "talibans du Penjab"...Je décide d'"aller respirer en Turquie..Signature avec l'Arménie, bon, y a du progrès...Puis enfin, en Europe! - Non la Turquie n'est pas dans l'Europe - Scandale Berlusconien en Italie, élections décevantes en Allemagne, et enfin l'odeur est de plus en plus forte vers la frontière alsacienne, l'odeur de la douce France, mais une odeur de pourri! Je ne fais que citer. Politiciens en prison, à moitié pédophiles...hmm..On est loin de la France des lumières!! C'est le Darkness! Les beaux-arts, Paris la ville de l'amour? peut-être pour certains touristes rêveurs..non aujourd'hui c'est la France des Stars-Ac, des présidents people en Voici, en voilà, complètement réformée, non pas par la loi, mais par la corruption qui s'affiche ouvertement. Bien sûr il n'y a pas de sang, pas à première vue, tant que les banques ressortent la tête des eaux noires de la crise, tout le monde se fout de savoir qui y lave son linge sale.

Finalement, j'suis bien en Inde, allez je rentre. Sans passer par la case départ, sans aller directement en prison, sans payer d'amende, et puis les indiens sont sympas.; ils aiment les animaux. A tchao bonsoir.

Revenons-en à nous moutons, 4/09/2009

Do you like Inida? La suite

Il y a quelques temps j'écrivais un texte intitulé "Do you like India?" sur ce blog et j'ai exprimé mon agacement face à cette question à laquelle il ne m'était pas facile de répondre avant d'avoir vu un peu plus du pays. Puis, un ami m'a sagement rappelé que réfléchir sur l'amour implique qu’on n’y est pas. En effet, l'amour, soit on est en plein dedans, soit à l'écart et seul. Aujourd'hui je comprends mieux, mais je n'arrive toujours pas à trancher. L'Inde est spéciale, elle offre de tout à grande quantité, un réel bordel de beautés et de déceptions. J'ai toujours été indécise, ma principale qualité suivie de la paranoïa...et que mon grand frère considère comme le pire des maux sur cette terre. Mais cette bêtise que je cultive malgré moi m'a poussé à faire des concessions tout au long de la vie, à relativiser, étant dans l'impossibilité de voir tout en blanc ou tout en noir, j'ai cherché des excuses à tout, aux autres, aux mauvais dans leurs vécus, aux stupides dans l'ignorance, sans jamais en trouver à moi-même. L'Inde dont je parle et tente de juger n'est rien d'autre que celle vue par mes yeux, filtrée par mes expériences, éclairée par mes espoirs et tâchée par mes peurs. Déjà qu'elle est (sans vouloir l'offenser) chaotique, elle l'est du coup deux fois plus. Il y a des jours où je l'aime, et des jours où je ne peux plus la supporter. Comme quand on se regarde dans un miroir, le reflet dépend de notre humeur. Je me sens perdue entre ses milliards de bras, ceux de Brahmâ, Vishnou, Kali, Ganesh...et des centaines de millions d'autres. Ils me fixent avec leurs yeux, et me surveillent avec leurs têtes, comme ils fixent le milliard d'Indiens de couleurs, de croyances, de langues différentes. Au milieu de ce salmigondis, moi Claire 23, j'ai les chocottes. Pourtant la première fois, j'ai ressentie de l’excitation, de la curiosité et une montée d'adrénaline face à l'inconnu, le changement soudain. Puis en écarquillant bien les yeux j'ai commencé mon train train comme ailleurs, mais cette fois-ci à grande vitesse et sur un chemin de fer en mauvais état. Alors j'ai découvert le système D sous ses différents apparats, l'amitié avec de parfaits inconnus, j'ai revisité mes faiblesses, mes phobies, j'ai voulu les avorter sans résultat, et ressenti la douleur de l'accouchement prématuré.

Rencontres; j'ai oublié de mentionner

Au bout de 5 mois sans lever pied de la pédale de gaz, mon monde intérieur m'a rattrapé, et j'ai fait connaissance avec une familière, la Dépression. Cette fois-ci la cousine germaine, pas très jolie comme les autres de la famille d'ailleurs, une gueule d'enterrement, ni futée, mais elle a un effet de somnifère plaisant. On est devenue copine le temps de quelques jours et puis des semaines, puis je l'ai quittée pour aller en vacances, en cachant son existence car elle n'est pas de très bonne influence et tout le monde connaît sa réputation. A mon retour, je pensais qu'elle aurait fait ses valises mais non, elle m'attendait à l'aéroport.

Le coupable idéal

A ce bordel, et à cette amitié peu fréquentable, j'ai réussi à trouver la parfaite excuse: la déesse Inde. Elle encaisse facile, à tort ou à raison, avale les plaintes; les recrée, les détruit puis les maintient, le parfait trimurti. Aujourd'hui elle demande aux Indiens de danser pour Ganesh le dieu éléphant, gros bébé...et ceux-là exécutent à coups de peinture, en débordant sur les trottoirs inachevés, et je souris. Je souris mais ça ne dure pas, car je sais que loin de ces autres victimes inconscientes, de leurs vacarmes et leurs sangs qui se lavent dans les restes de pluie, je pars retrouver mon amie. Et que je suis seule et toute petite face à la déesse Inde qui me regarde droit dans les yeux...l'ironie du sort c'est que je n'y vois que mon reflet, et je ne sais toujours pas si je l'aime ou si je ne l'aime pas.

Conflits inter-internes

Communiqué aux utilisateurs, clients et partenaires:

En raison du grand nombre de plaintes déposées récemment, le serveur principal est H.S. Etant dans l'impossibilité de satisfaire tous nos clients, nous interrompons momentanément nos services et risquons de ne plus répondre pour les prochains jours à venir. En cas d'urgence, vous pouvez écrire au STCBOC dans un délai de 2h, avant fermeture complète.

Merci de votre compréhension. Le Cerveau.

Mail 1:

Bien que n'ayant pas été consulté ces derniers temps, je tiens à rappeler que j'existe aussi et que je conteste la décision du Cerveau. Comprenant votre impossibilité à satisfaire les désirs de tous et à trancher impartialement dans le conflit interne qui persiste depuis un bon bout de temps, je souhaite proposer mes services, car l'Union fait la force. Ci-joint mon Smiley vous donnera plus d'informations sur mon profil, ma personnalité, mes envies, mes amours.

Cordialement votre,

La Motivation

Réponse du STCBOC : Service Téléphonique en Cas de Black Out du Cerveau

Vous êtes mignonne, malheureusement nous n'avons actuellement aucun poste correspondant à votre profil, toutefois nous gardons de côté votre offre pour une éventuelle, future lointaine collaboration, si toutefois le Cerveau décide de reprendre ses fonctions.

Mail 2:

Après avoir lu votre décision de fermeture partielle, je souhaite vous rassurer et dire que rien n'est éternel dans ce bas monde. Il viendra un jour où les plaintes seront moins nombreuses et le conflit se réglera de lui-même. J'espère de tout mon cœur que vous ne nous quitterez pas complètement.

L'espoir

Mail 3:

Ici Claire, mon cerveau ayant décidé 2 mrttee inf à sse fontcions, il m'ste difffffle de m'epxrimer cottectrement, mais tout de la fote à Ahu.

Mail 4:

Devinant que Claire doit être entrain de m'accuser, je souhaite simplement lui dire d'arrêter de chercher les coupables ailleurs, qu'elle se pose des questions...:P

Mail 5:

Nous sommes considérablement, snif snif, bouleversés, snif, déçus et affectés, snif, par la décision soudaine du cerveau de quitter ses fonctions. Snif. Oui, nous aimions à nous opposer, et critiquer ses décisions, snif, ses méthodes, mais dans le simple but de le taquiner, snif, snif. Que serait donc, snif, notre belle démocratie, snif snif, sans discussions, snif, sans remise en cause, snif, sans contradictions? Snif? N'est-ce pas grâce à ces contradictions que nous avons pu avancer ensemble? Snif Snif?

Le CFE, Centre Fragile et Émotionnel

Mail 6:

Ici la fierté, no comment face à ces stupides remarques; une seule chose est sûre, c'est que je ne me sens pas visée dans cette décision. ET le Cerveau, arrête de te cacher, si t'as quelque chose à dire dis le en face!

Mail 7

Je viens juste d'apprendre de ma stupide collègue Motivation et de l'autre nullité Joie, sans citer Espoir qui nous les casse, que le Cerveau n'assurerait plus ses fonctions jusqu'à nouvel ordre! Bordel! On peut jamais vous faire confiance, vous l'administration, les boss, les trous du c.., et autres machins gouvernementaux... Tous des lâcheurs, dès que ça se complique, vous avez le feu aux fesses, et vous vous barrez!!! Bravo Madame, Bravo Monsieur, et je vous emmerde tous!!!*

La colère

Mail 8

Ici la sagesse, du calme. Mes amis, chers amis, la situation va s'arranger, patiente.

Mail 9

Mes fesses!!!

La Colère

Communiqué 2

Ici le Cerveau, putain-de-bordel-de-merde-fait-chier!!! Regardez-moi ça, tout l'orchestre a quelque chose à dire!!! Heureusement qu'on vous a octroyé la liberté d'expression, mais vous n'êtes pas obligé de parler, d'avoir un avis sur tout...non...c'est un droit pas un devoir, apprenez aussi à vous la fermer de temps en temps!

Vous allez me laisser en paix que je réfléchisse! Ce qui est quand même ma fonction principale, je tiens à le rappeler. Ces derniers temps, à force de faire de l'assistanat, du flicage, je ne peux pas me concentrer sur la réflexion, vous me faites sérieusement chier.

Je pars donc en vacances jusqu'à nouvel ordre, démerdez-vous un peu seuls.

Mail 10

Euh...Je comprends pas ce qui se passe, je viens juste de voir le 1er communiqué, tout ce raffut, j'étais à l'ouest pour une journée et je retrouve un bordel...Merci d'expliquer.

L'incompréhension

Réponse automatique:

Le Cerveau is out of office so is the STCBOC. They may never come back, thanks for your comprehension.

Claire VS Ahu - En Turquie

Nous avions promis un changement de décor, promesse tenue, seulement ça nous a coûté la peau des fesses. Faute de moyens financiers, la série est restée loin des écrans, depuis vous le savez, presque un mois. Après maintes négociations avec la prod, nous avons réussi en échange d'un peu de pubs à sauver la série.

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Ni queue Ni tête

Un article défini, un nom commun Un verbe, un complément et un point. Tout cela pour faire une phrase, Mais pas toujours donner un sens.

L'avenir est indéfini, le présent si commun. Une maison, une voiture, peut-être même un chien. Tant de choses pour faire une vie, Mais pas toujours avoir un sens.

Je n'ai ni maison, ni voiture, ni chien. Pas d'article, pas de noms, ni même une phrase. Il est trop tard dans la nuit pour trouver un sens, Jamais trop tard parait-il, et tard vaut mieux que jamais.

Pourtant le temps n'aide pas les choses, Le temps n'est pas l'ami le plus sensé. Il n'est pas non plus libre de penser, Deux aiguilles, un cadran, 24 traits.

Un stylo, une feuille, un enchaînement de pensée, Les aboiements du chien absent et un semblant de liberté, Le temps fait tic tac, c'est tout ce qu'il sait dire Au bout de mon stylo, le sens refuse à venir.

155 mots environ, 6 paragraphes, Une dizaine de lignes, quelques bêtises, une ride de plus, Il faut sûrement que je me repose, La nuit porte conseil parait-il, et elle sera courte.

Quarantina

Quelle odeur! Quelle humidité! Autour de moi un mauvais film de science fiction est entrain d'être tourné, toute cette foule agitée sortie de l'avion se presse, les gens portent des masques, certains attachent un foulard autour de leur nez et de leur bouche. Que se passe-t-il? AI-je fait un mauvais voyage dans le temps, en période de quarantaine?

La foule stagne, pas de queue, pas d'organisation, tout le monde a ce petit papier dans la main, qu'est-ce donc? Il faut le faire tamponner, je comprends maintenant. La foule se dissipent, le comptoir apparaît, encore un masqué, nerveux, les veines sur le front - l'odeur est insupportable, je colle comme un pot de confiture - et il tamponne, et me lance rapidement alors que je suis partie "Fever?" , je lui lance un non de bien loin.

Mon sac à dos n'arrive pas sur le tapis, je stresse, je tape des mains et des pieds dans tous les sens, non ça y est, ils ont tout vidé et mon sac n'est pas dans le lot. Merde! Bizarrement dans toute cette confusion, je me sens plus à l'aise qu'à ma première arrivée, bien sûr, je sais au moins comment ça fonctionne maintenant. Après plusieurs formulaires à remplir, faire tamponner, je pars donc me chercher un taxi pour rentrer et enfin dormir. Avec un peu de chance, je réussit à négocier et me voilà chez moi, sans valises, et déçue, déçue du climat, de l'ambiance grippe porcine, de ces chaussures qui me sautent aux yeux, de ma chambre remplie de moustiques...sans dormir donc depuis presque 2 jours et je pars travailler. Encore déçue, des collègues manquent à l'appel, la quarantaine a prit le dessus. Qu'est-ce que je fous là?

Patiente, c'est encore tout nouveau, ça va s'arranger, arme toi de patiente et vois donc la rose derrière l'épine, le jour après la nuit, tout va s'arranger. Presque une semaine, rien ne s'arrange, c'est de pire en pire. L'Inde aspire mon énergie, elle suce mon être, je suis comme un zombie, fatiguée mais debout, impossible de dormir toujours...je vais tomber, et personne ne pourra me retenir.

L'Inde m'a tué, elle a volé mon essence, pourra-t-elle me faire renaître? Car il faut mourir avant mourir n'est-ce pas, et mourir pour renaître. C'est donc après les retrouvailles de soi-même, c'est donc ça qu'on appellerait se trouver soi-même? Ou est-ce la grippe porcine que je me suis chopée?

Family Story

Voila 2 jours j'ai atterri a Istanbul...en laissant derrière moi l'Inde pour un court moment. Quel bonheur de retrouver Byzance, de la sentir.. Bien que son odeur est fade comparée a celle de l'Inde épicée de masala, d'urines et de brûlûres de déchets. Je ne me rappelais plus des poupées Barbies addict du shopping, des rues calmes de la banlieue stambouliotte, ni de Taksim et son de ambiance fiévreuse, de ces gitanes plus grosses que leurs étalages, les vendeurs de simit qui ne soucient pas du bon compte... J'avais et heureusement oublié l'odeur du pain rond et le goût du fromage entre deux bouchées de sucuk et de poivrons grillés...J'aimerais ne jamais pouvoir me passer de ce petit déjeuner copieux qui vous pèse aussitôt avec autant de regrets. Le café, le thé, ces petits pêchers sucrés, source de tant de culpabilité une fois devant le miroir. Autre chose que j'avais donc rangé dans une case, les enfants de mes frères, les pleurs de mes neveux et les chamailleries de mes nièces, les cris soprano stridents, mais aussi leurs chaires à croquer, la douceur de la peau de bébé, je peux désormais emporter plus de leurs images grâce au superbe appareil photo tombé du ciel de l'amitié.

Ah Istanbul...Puis il y a Didim, la belle Didyma déesse égéenne où j'ai passé la majorité de mes étés, de petite fille qui pleuraient derrière ses frères pour aller en discothèque, j'ai été l'ado qui prenait sa revanche, puis mi-adulte mi-ado je suis désormais le lave vaisselle officiel. Notre petite maison accueille toujours du monde, on s'en plaint, mais on n'aime pas le vide, ni le calme chez les Yavuz. A croire que chacun fuit ses bruits intérieurs. Depuis assez longtemps nous nous sommes donc réunis à nouveau toute la famille, et même moi j'y étais. Ma mère, mon beau-père, mes deux grands frères, mes deux belles-sœurs, mes deux nièces (9-7ans) et mes deux neveux (3-1 ans). Ce qui nous fait un total de 9 + moi = 10, si l'on compte également le fils unique du voisin qui viens jouer tous les jours sans exception, et les invités occasionnels, on atteint un total de 15 personnes en moyenne. Si sur 2 semaines, on calcule la moyenne pondérée du nombre de personnes passant devant la porte, les réparateurs, le vendeur d'eau, de gaz, pourquoi pas les fourmis, les moustiques, les mouches, on peut facilement atteindre des centaines. Mais on va se contenter du "petit" noyau.

La belle mer égéenne s'offre à nous tous les jours, plus souvent après 15h, le temps de tous s'organiser et décider qui part à pied, qui part en voiture. Chaque jour se répète un peu de la même façon. Les premiers se lèvent, soit mon plus jeune frère et sa femme car le bébé est un lève tôt, soit ma mère car elle va faire son sport matinal tous les jours à 9h. Suivis de mes nièces, puis mon autre belle soeur et mon grand frère, puis moi réveillée par les appels insistants de mes neveux et l'odeur des saucisses. Dès le matin (enfin après-midi) je me lève donc avec cette sensation de culpabilité, de ne pas avoir joué avec les enfants, de ne pas avoir préparé le petit déjeuner, de ne pas être allé au sport, de ne pas être une bonne tante, pas une bonne femme de maison, de ne pas vivre sainement...je ne suis donc pas très matinale, mais je tiens à dire pas non plus la dernière puisque mon beau-père se lève après moi.

Alors nous déjeunons, et là j'interviens, je me précipite pour au moins faire la vaisselle. Je me suis assignée la belle tâche l'été dernier par culpabilité. Mais il y a toujours une belle-sœur pour m'aider à rincer. Après mon passe-temps favori, il y a quelques minutes de glandouilles aussi, quand même...pause café+cigarette. Puis débute la bataille de l'organisation pour aller à la plage. Entre l'instant où l'on décide et l'instant où l'on agit, les heures défilent très rapidement. Après la plage, les soirs se répètent également avec quelques sorties, de nouveaux invités par ci par là pour changer la routine, mais au final tout est pareil.

Une autre variable constante de ma belle famille ce sont aussi les disputes, de plus en plus fortes, de plus en plus ancrées dans le temps, touchant le plus en plus de monde, chaque année. Oui toutes les familles connaissent ça, nous avons tous des squelettes dans nos placards, mais je ne peux m'empêcher de penser que tout pourrait être si simple pour des gens qui ne se réunissent qu'une fois par an. Pour pouvoir prendre cette situation à la légère je me suis donc inventé notre reality show, on a fait de l'audimat pour le coup, et on a tous fini par être méchamment éliminés. A cet instant l'Inde m'est apparue à nouveau comme un échappatoire, et ma colère m'a soufflé tant de bêtises, fait dire encore de ces mots auxquels on accorde trop d'importance. Je me rends donc, car je suis aussi coupable, si seulement la personne en question savait lire un blog.

Aujourd'hui devant mon écran, en Inde, je réalise que je ne me suis pas échappée, non, je suis prise au piège, à mon propre piège, perdue de plus belle et pessimiste qui plus est. Ça passera, comme tout passe. Mais l'Inde m'a tué.

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